Labo – Les processeurs Lunar Lake d’Intel pour PC portables clouent bec de Qualcomm
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L’architecture Lunar Lake des processeurs de PC portable Intel Core Ultra de série 2 fait la part belle à l’efficacité énergétique entamée avec Meteor Lake. Si l’architecture est toujours de type big.LITTLE avec des cœurs performants et des cœurs efficients, Intel, pour les Lunar Lake, a décidé de délaisser la technologie Hyperthreading pour limiter la consommation et économiser des transistors.
Sur notre indice CPU mixant des benchmarks et des applications réelles, le Core Ultra 7 258V ne fait pas mieux que son prédécesseur avec un indice de 123, soit 7 % de moins que le Core Ultra 7 155H dans un châssis quasiment similaire. Le Ryzen 7 8845HS se montre le plus véloce avec son option de multithreading et son enveloppe de puissance de 54 W. Le Qualcomm Snapdragon X Plus pâtit quant à lui de l’absence de version ARM des logiciels Cinebench R23, Adobe Première et WinRAR qui nous permettent de composer notre indice.
Dans les benchmarks Cinebench R23 et Geekbench 5.4, le Core Ultra 7 258V tire son épingle du jeu en monocoeur, venant presque taquiner le M3 d’Apple qui reste le roi. Sur R23 en multitâche, le Core Ultra 7 155H et le Ryzen 8845HS reprennent les rênes avec le multithreading dont ils sont équipés.
Pour ce qui est de l’applicatif, le Core Ultra 7 258V souffle le chaud et le froid. Il est ainsi à la peine dans Blender en effectuant sa tâche deux fois plus lentement que le Ryzen 7 8845HS d’AMD, tandis qu’il met quasiment autant de temps que ce dernier pour effectuer le rendu de notre vidéo dans Première.
Dans Handbrake, le Core Ultra 7 258V met plus de temps que le Snapdragon X Plus pour effectuer sa tâche tout en étant légèrement meilleur que le M3 d’Apple qui s’essouffle dans l’encodage en x265 4K puisqu’il n’est pas ventilé.
Sur les tâches sollicitant uniquement ses cœurs CPU, le Core Ultra 7 258V est à la peine dans les applications fortement multithreadées, notamment le traitement vidéo ou dans Blender. Il s’en sort beaucoup mieux dans les tâches brèves sollicitant moins l’ensemble de ses cœurs. Il faut également préciser que son enveloppe de puissance est bien inférieure à son prédécesseur avec une puissance nominale de 17 W et un pic à 37 W alors que le Core Ultra 7 155H possède une enveloppe de 28 W et peut atteindre 115 W si les conditions de refroidissement le permettent.
Des coeurs GPU Xe2 plus véloces
Lunar Lake, ce n’est pas seulement de nouveaux cœurs processeurs, c’est également de nouveaux cœurs GPU, les Xe2, nom de code Battlemage. Coeurs GPU que l’on devrait retrouver dans une prochaine génération de cartes graphiques pour PC de bureau. Intel a donc casé 8 cœurs Xe2 sur le Core Ultra 7 258V dénommée pour l’occasion Intel Arc Graphics 140V. Intel annonce ainsi un gain de performance à puissance équivalente par rapport à la génération précédente de 50 %.
Dans les benchmarks Vulkan et OpenCL de Geekbench 5.4, les gains ne sont pas flagrants, avec même un score légèrement inférieur en OpenCL. Par contre, sous 3DMark Time Spy, le score GPU passe de 3596 pour l’Intel Arc du Core Ultra 7 155H à 4124 pour l’Intel Arc 140V du Core Ultra 7 258V, soit un gain de performance de 15 %.
En jeux, l’amélioration est palpable avec des gains proches de 35 % (Cyberpunk 2077, Forza Horizon 5, Assassin’s Creed Valhalla ou Control) en passant du Core Ultra 7 155H au Core Ultra 7 258V, mais on note également, bizarrement, des performances inférieures et notamment sur des jeux anciens. Les cœurs Xe2 se permettent dans quelques rares cas de battre l’architecture RDNA 3.5 d’AMD, notamment dans Diablo IV ou Control, signe qu’Intel est dans le coup.
Mais lorsque l’on constate que les solutions d’Intel dominent celles d’AMD dans 3DMark, et que c’est rarement le cas en pratique dans les jeux, on se dit que les bleus ont encore du travail à faire sur leurs pilotes graphiques pour prendre le pas sur leur concurrent.
Nous avons également testé quelques jeux compatibles avec la mise à l’échelle d’Intel XeSS. Cela permet d’avoir un aperçu des performances que pourraient obtenir des consoles portables équipées de processeurs Lunar Lake. Quand on constate le gain de performances entre le Core Ultra 7 155H et le Core Ultra 258V, on est optimiste pour la MSI Claw 8 AI+. Elle pourrait même de faire de l’ombre aux Asus ROG Ally, ROG Ally X et autres Lenovo Legion Go en Ryzen Z1 Extreme.
Intel n’a pas dit son dernier mot
L’architecture Lunar Lake est un changement de paradigme chez Intel qui, pour le moment, n’offre pas plus de performances, mais une meilleure efficience. Ainsi, si le Core Ultra 7 258V se montre un peu moins véloce que son prédécesseur, le Core Ultra 7 155H, notamment dans les tâches fortement multithreadées, il se montre bien plus économe. Nous l’avons vu dans le test d’autonomie du ZenBook S 14 qui atteint plus de 20 h en lecture vidéo alors que son prédécesseur peinait à dépasser les 10 h. De plus la partie graphique n’est pas en reste avec des gains notables même si les pilotes graphiques manquent encore de constance. L’architecture Lunar Lake est une réponse de circonstance à Qualcomm et ses Snapdragon X avec une meilleure autonomie, des performances équivalentes en tout cas face au Snapdragon X Plus, une compatibilité logicielle supérieure et une partie graphique à même de faire tourner les jeux dans des conditions correctes, ce que ne peut pas se targuer Qualcomm.