Nikon Z50 II : le petit hybride qui voit grand pour les créatifs
En photo, le format 24×36 est le Saint Graal que tous les photographes rêvent de posséder avec à la clé, une bonne gestion du bruit électronique et surtout une gestion de la profondeur champ plus fine qui permet de détacher plus facilement des sujets en créant du flou autour du point de netteté, le fameux bokeh. Revers de la médaille, les boîtiers 24×36 sont généralement plus imposants, plus lourds et souvent plus chers que leurs homologues équipés de capteurs plus petits comme le format APS-C ou 4/3. Jusqu’à aujourd’hui, la gamme de boîtiers hybrides au format APS-C chez Nikon se résume à deux modèles : le Z30 et le désormais feu Z50.
Évolutions ergonomiques, mais toujours pas de stabilisation
Après cinq ans de bons et loyaux services, le Nikon Z50 tire donc sa révérence pour laisser sa place au modèle nommé logiquement Z50 II. Le boîtier est toujours très compact et plutôt léger, affichant 127 x 96,8 x 66,5 mm sous la toise et 550 g sur la balance et sa conception est proche de son prédécesseur. Si la forme générale reste similaire, l’interface et l’ergonomie évoluent notablement avec l’apparition de nouvelles commandes, à commencer par la touche Picture Control sur l’épaule droite du boîtier. Celle-ci permet d’accéder rapidement aux réglages du rendu des images et de visualiser les effets en temps réel. Notez que vous pouvez vous connecter aux serveurs du Nikon Imaging Cloud pour télécharger de nouvelles “recettes”. Rappelons que ce service en ligne permet également de stocker des images gratuitement pendant 30 jours ou de mettre à jour automatiquement son boîtier.
Au dos, vous trouverez (enfin) un écran tactile de 8 cm (1 040 000 points) monté sur rotule pour faciliter les cadrages, notamment en vidéo. Nikon a profité du changement pour ajouter un accès rapide à la motorisation (rafale, retardateur…). Le Z50 II conserve le joypad de navigation là où un joystick peut s’avérer plus facile d’usage. Pour plus de compacité, l’excroissance du viseur a été “rabotée” pour faciliter l’extraction du boîtier d’un sac photo. Le boîtier renferme un flash pop-up toujours pratique pour déboucher des ombres disgracieuses.
Vous l’avez sans doute noté, nous n’avons pas parlé de stabilisation mécanique, celle qui faisait défaut au Z50. La raison est simple, la version II n’en intègre tout simplement pas. La raison .? Conserver une bonne compacité (ce qui est vrai), limiter le coût et la plupart des optiques APS-C en monture Z de Nikon sont, elles, stabilisées.
Côté viseur, la dalle Oled affiche 2 360 000 points et une luminosité deux fois plus importante par rapport au Z50 originel avec 1000 cd/m2. Le grossissement et la définition restent identiques. La connectique intègre une prise USB-C, mais également une entrée micro et une sortie casque. Au chapitre des regrets, on pointera le logement de carte SD qui est toujours accessible par la semelle du boîtier et non pas sur le côté.
De la puissance à revendre
À l’intérieur, vous retrouverez le capteur APS-C de 20,9 Mpx identique au Z50, mais il est associé au processeur de traitement des données Expeed 7 qui équipe les boîtiers 24×36 comme les Z8 et Z9. Une puce puissante donc, qui apportera tout son savoir-faire au niveau de l’autofocus. Le Z50 II proposera la détection des sujets comme les humains (reconnaissance des visages, des yeux et des silhouettes), mais aussi des animaux (chiens, chats, ainsi que les oiseaux) et des véhicules (automobile, deux roues et avions). En outre, le boîtier dispose d’un mode AF-A (automatique) qui décide, en fonction des mouvements des sujets, de basculer d’un autofocus simple (AF-S) à un autofocus continu (AF-C).
Le Expeed 7 permettra également une amélioration du traitement du bruit électronique et une mise sous tension plus rapide. Sur ce point nous sommes impatients de passer le nouveau couple au laboratoire afin d’évaluer les capacités de traitement. La plage ISO de 100 à 51 200 avec une extension jusqu’à 204 800 ISO.
Au niveau de la rafale, le Nikon Z50 II atteint 11 vues par seconde en RAW en obturation mécanique et 30 images par seconde en JPEG en obturation électronique. Notez qu’il est possible de préenregistrer des images avant le déclenchement pendant une seconde, soit une séquence de 30 vues. De quoi s’adapter à tous les types de prise de vue.
Beaucoup pour la vidéo
Il ne faut pas se leurrer, les boîtiers photo d’aujourd’hui doivent présenter une fiche technique vidéo en béton. Et le Z50 II coche de nombreuses cases avec une captation en 4k 60p – désormais la norme – avec un léger recadrage et un enregistrement 4K 30p sans crop avec un échantillonnage sur 5,6K. Le Z50 II pourra capturer en Nlog / HLG pour faciliter l’étalonnage colorimétrique. Et ça tombe bien, puisque depuis peu, il est possible d’utiliser les LUT RED pour des rendus cinématographiques. En 1920×1080, il sera possible d’enregistrer en 120p pour réaliser quelques ralentis et d’opérer un zoom numérique x2.
Le mode Présentation produit déplace en douceur la mise au point de votre visage vers les éléments que vous montrez. Nikon a également simplifié la mise en œuvre du streaming vidéo. Désormais, un seul câble suffit pour connecter le Z50 II directement à votre périphérique mobile et le mettre en ligne sur la plateforme vidéo de votre choix.
Prix et disponibilité
Le Nikon Z50 II sera commercialisé le 21 novembre 2024 au tarif de 999 € sans objectif. Plusieurs kits seront également disponible :
- avec le Nikkor 16-50mm f/3.5-6.3 VR : 1 149 €
- avec les Nikkor 16-50mm f/3.5-6.3 VR + 50-250mm f/4.5-6.3 VR : 1 400 €
- avec le Nikkor 18-140mm f/3.5-5.6 G ED VR : 1 419 €
Le Z50 II est donc au même tarif que son aîné, malgré l’inflation galopante. Voilà qui est plutôt une bonne nouvelle.
Notre premier avis
Le Nikon Z50 II est une belle évolution du boîtier hybride APS-C de Nikon. L’arrivée du processeur Expeed 7 ouvre de nouveaux horizons, notamment au niveau de l’autofocus qui sera sans doute beaucoup plus performant, mais également au niveau de la vidéo. Dommage que la stabilisation mécanique n’ait pas trouvé sa place au sein du boîtier ou que le temps de pose ne puisse toujours pas être plus rapide que 1/4 000 s. Le nouveau venu viendra se frotter à quelques appareils qui ont fait leurs preuves à un tarif équivalent, comme le Sony A6400. Il date un peu (2019), mais son autofocus est particulièrement efficace et sa construction de haute volée et à l’épreuve du temps. Dépourvu de stabilisation mécanique, il est un peu à traine du côté du viseur électronique, mais il reste lui aussi très compact. À moins de 1 000 €, vous pouvez par ailleurs trouver le Fujifilm X-T30 II et son capteur X-Trans de 26 Mpx. Pas de stabilisation ici non plus et pas d’écran sur rotule, mais une bonne qualité d’image et un look intemporel. Enfin, vous pouvez aussi lorgner du côté du Micro 4/3 avec l’OM-5 d’OM System. Certes un peu plus cher (il se déniche à 1 100 €), il propose une stabilisation mécanique sur 5 axes, un capteur (plus petit) à 20 Mpx, une construction à l’épreuve des intempéries et une rafale convaincante à 30 vues par seconde.
Sony A6400
Note Les Numériques
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Fujifilm X-T30 II
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