Barre de son Sonos Arc
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Test Barre de son Sonos Arc : multiroom et home-cinema font-ils bon ménage ?
Marque : Sonos
Par Florian Agez (@Furolith)
Publié le 10/06/20 à 12h00
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Sonos Arc
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Résumé
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Sous-Notes
Audio
Expérience utilisateur
Spatialisation sonore
Construction
Connectique & Diffusion sans-fil
Points forts
Sonorité transparente et vive.
Calibration acoustique TruePlay efficace.
Qualité de fabrication.
Configuration initiale extrêmement simple.
Un écosystème connecté et multiroom inégalé.
Alexa et Google Assistant intégrés.
Points faibles
Des petites imprécisions dans le rendu sonore.
De la distorsion dans les graves sans caisson de basses.
Calibration TruePlay réservée aux utilisateurs d’iOS.
Connectique ultra minimaliste.
Pas de compatibilité DTS, prise en charge du Dolby Atmos décevante.
Épaisseur (8,7 cm), risque d’occultation du bas de l’écran quand la barre est posée devant un téléviseur.
Comparatif / 56 barres de son & systèmes home cinéma sans-fil testées
Fiche technique / caractéristiques
Configuration 5.0.2
Nombre de haut-parleurs 11
Caisson de basses En option
Satellite surround En option
Télécommande Non
Connectique S/PDIF optique, RJ45, HDMI
Voir plus de caractéristiques
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Plus de sept ans après la Playbar, Sonos réinvestit enfin le monde du son home-cinema avec l’Arc, sa nouvelle barre de son “premium”. Au programme, compatibilité Dolby Atmos et conception ultra-moderne… peut-être même un peu trop.
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Présentation
Après sept années de bons et loyaux services, il était plus que temps pour la Sonos Playbar de se trouver une héritière. Voici donc venue l’Arc, la nouvelle barre de son haut de gamme du spécialiste de l’audio multiroom. L’arrivée de ce nouveau modèle coïncide par ailleurs également avec le retrait de la vente du plateau sonore Playbase. L’Arc rejoint donc la seule Beam, barre de son compacte lancée à l’été 2018, pour former le nouveau catalogue de produits orientés audio/vidéo du constructeur.
Alors que la Beam avait pour principales préoccupations d’être un produit compact et pratique, l’Arc affiche des ambitions sonores beaucoup plus ambitieuses. Embarquant pas moins de 11 haut-parleurs, elle promet “un son digne du cinéma”, y compris dans sa spatialisation virtuelle, qui bénéficie d’une compatibilité Dolby Atmos. Pas de caisson de basses fourni en revanche : ceux qui souhaitent profiter de la profondeur apportée par un module dédié devront acheter séparément un Sonos Sub. De même, on a aussi la liberté de remplacer le surround virtuel par un surround “réel”, en utilisant n’importe quelle paire d’enceintes de la marque comme voies arrière.
Sonos Sub (Gen 3)
Prix de lancement 799 €
Sonos Sub (Gen 3)
Bien évidemment, l’Arc reste un produit Sonos, et en tant que tel, s’intègre entière à l’écosystème connecté et multiroom de la marque. Son lancement est d’ailleurs accompagné par celui de l’application Sonos “S2”, et de sa nouvelle interface promise de très longue date. La barre embarque par ailleurs, comme tous les produits récents de la marque, les assistants vocaux Google Assistant et Amazon Alexa.
Elle est disponible au prix de lancement indicatif de 899 €.
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Ergonomie
Dès le déballage, le contrepoint entre la Sonos Arc et sa frangine la Beam est on ne peut plus limpide. La seconde était une barre de son compacte qui se distinguait notamment par sa largeur très réduite ; la première à l’inverse n’hésite pas à prendre ses aises. Longue de près de 1,20 m, elle égale la largeur d’un écran de 55 pouces. Cet embonpoint se confirme malheureusement sur l’axe vertical : avec une hauteur de près de 9 cm (8,7 cm pour être exact), l’Arc court de gros risques de masquer le bas de l’écran quand elle est posée devant le téléviseur, surtout avec les modèles récents. Vérifiez bien que vous ne serez pas dérangé par cela avant toute décision d’achat.
L’Arc devant le téléviseur 65 pouces LG 65CX
L’Arc devant le téléviseur 65 pouces LG 65CX
On ne trouve rien à redire en revanche du côté de la qualité de fabrication. L’assemblage est d’une précision irréprochable, et l’impression de solidité et de rigidité est excellente. Le matériau mat dont la barre est habillée a l’avantage de ne réfléchir que de façon minimale l’image affichée par le téléviseur, et ne cause donc que peu de distractions visuelles.
Mais ne nous attardons pas sur ces considérations anodines, et évoquons le point de conception le plus radical de l’Arc : sa connectique. Comme toujours chez Sonos, c’est le minimalisme qui prime. Outre sa connectivité réseau, l’Arc est dotée d’une seule et unique interface filaire : un port HDMI eARC, qui peut être converti en un port S/PDIF optique à l’aide d’un adaptateur fourni. L’objectif est limpide : la simplicité maximum. Pas de choix à faire entre de multiples configurations de routage possible, pas de signal vidéo en “pass-through” à gérer… La barre peut même se dispenser d’être livrée avec une télécommande dédiée, puisque le réglage du volume se fait soit via HDMI CEC, soit par apprentissage des signaux infrarouges de la télécommande du téléviseur.
L’intention est compréhensible ; et dans les faits, on peut même dire qu’elle est, en partie tout du moins, très bien exécutée. La configuration initiale de la barre se fait sans aucune difficulté, grâce notamment à un guidage pas à pas via l’application mobile très bien conçue. Mais il y a un sérieux revers à cette médaille : la compatibilité. Pour pouvoir notamment profiter de la compatibilité Dolby Atmos de la barre, il est ainsi absolument nécessaire de posséder un téléviseur expressément compatible avec ce format, et de préférence également compatible avec la norme eARC — obligatoire pour la transmission de “vrais” signaux Atmos sur Dolby TrueHD.
Seulement voilà, à ce jour, les téléviseurs en question sont rares, très rares : l’eARC ne s’est vraiment répandu qu’à partir des gammes 2019 de certains constructeurs, et souvent uniquement sur le haut de gamme. Et quand bien même on dispose bien d’un téléviseur compatible, on n’est peut-être pas encore au bout de nos peines, puisque certains TV sont bien capables d’envoyer des signaux Atmos depuis leurs applis intégrés, mais pas depuis une source HDMI externe (lecteur Blu-ray, Apple TV 4K, Nvidia Shield, Xbox One…). Bref, on nous promettait la simplicité, on se retrouve avec un casse-tête inextricable ! Après tout cela, on serait presque soulagé d’apprendre que l’Arc est en revanche incompatible avec le format DTS:X — et même avec tous les formats DTS de façon générale. Au moins, pas de jaloux, personne n’y a accès…
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Multimédia
Nous l’avons dit en introduction de ce test, la sortie de l’Arc est l’occasion pour Sonos d’inaugurer la toute nouvelle version de son application, poétiquement baptisée “S2”. On nous promettait une interface entièrement repensée, mais il s’agissait là d’une belle hyperbole : en dehors d’une légère refonte graphique, on ne relève absolument aucune différence conceptuelle fondamentale par rapport l’ancienne application.
On ne s’en plaint certes pas : l’appli est toujours aussi agréable, parfaitement fluide, avec des fonctions de base très intuitives. Petit bémol en revanche concernant les fonctionnalités avancées, là encore, la volonté de simplification extrême est parfois contreproductive. La localisation de certaines options notamment nous laisse parfois très circonspects — on pense notamment aux options de réglages audio qui ont une fâcheuse tendance à être cachées sous une palanquée de sous-menus à la cohérence très contestable. Bien malin par exemple qui saura nous expliquer pourquoi le réglage de l’égaliseur et celui de la compression dynamique se trouvent dans deux branches hiérarchiques distinctes…
Appli Sonos S2 sur iOS
Appli Sonos S2 sur iOS
Cette frustration mise à part, la réputation de l’écosystème connecté Sonos n’est plus à faire. Il s’agit toujours, sans aucune contestation possible, du meilleur système multiroom existant, avec une gestion des groupes et des pièces — voire, nouveauté du système S2, des “groupes de pièces” ! — se faisant sans le moindre accroc. L’intégralité des principaux services de streaming musical est nativement compatible avec le système, de même que toutes les webradios mondiales (y compris les stations originales Sonos tout nouvellement lancées). Et la compatibilité avec le protocole AirPlay 2 d’Apple fait office de cerise sur le gâteau. N’en jetez plus !
Reconnaissance vocale
Les micros de captation vocale intégrés à la Sonos Arc font globalement très bien leur travail, sans toutefois taquiner les références. On remarque notamment une sensibilité légèrement faible, qui fait que même en environnement calme, dès que l’on se trouve à bonne distance de la barre, il devient nécessaire de pousser légèrement la voix pour être certain que nos appels à Alexa ou Google Assistant seront bien entendus. Par ailleurs, la barre a tendance à s’auto-assourdir lorsqu’elle émet elle-même du son à volume élevé. Lorsque le niveau sonore est au maximum, il devient quasiment impossible d’appeler l’assistant à la voix — ce qui paraît toutefois compréhensible, puisque la puissance sonore émise est alors particulièrement colossale.
En dehors de cela, on remarque comme d’habitude de légères différences de comportement entre l’assistant Google et Alexa, le premier s’appuyant sur des algorithmes de compréhension de la parole toujours sensiblement plus efficaces — il est très rare qu’il comprenne nos commandes de travers, tandis que l’assistant d’Amazon a toujours tendance à s’emmêler les pinceaux une fois de temps en temps. Ce dernier continue toutefois de faire des progrès avec le temps ; et à l’heure où nous réalisons ce test, on remarque au moins qu’il ne semble plus avoir de préférence pour les voix d’hommes plutôt que les voix de femmes, comme c’était le cas auparavant. Tant mieux.
Audio
Au chapitre sonore, la Sonos Arc est équipée de 3 tweeters en façade, ainsi que de 8 haut-parleurs large bande dont 2 sur les flancs et 2 orientés vers le plafond pour les besoins de la spatialisation virtuelle. Elle présente une conception acoustique fermée, avec pour objectif de proposer des basses profondes et réactives, même sans caisson dédié.
Réponse en fréquence de l’Arc seule, sans calibration TruePlay (vert pointillé) et avec calibration (noir)
Réponse en fréquence de l’Arc seule, sans calibration TruePlay (vert pointillé) et avec calibration (noir)
Dès le premier contact, nous ne sommes pas surpris de retrouver dans l’Arc les qualités habituelles des enceintes Sonos : ses maîtres mots sont l’équilibre et la clarté. Aucun trait de caractère particulier ne vient se mettre en travers de la transparence du message sonore. À l’inverse de beaucoup de produits home-cinema qui se laissent aller à des sonorités artificiellement gonflées (accent mis sur les bas médiums ou les extrêmes aigus pour accentuer la sensation de “masse” sonore, au détriment du naturel des timbres), l’Arc n’a besoin d’aucun artifice pour proposer un rendu vif et immédiatement convaincant. C’est évidemment d’autant plus vrai quand on a pris la peine d’effectuer au préalable la calibration acoustique automatique TruePlay au préalable… qui est toutefois encore et toujours accessible uniquement aux utilisateurs d’appareils iOS. On peut être frustré que sur un produit de prestige comme celui-ci, Sonos n’ait pas jugé bon de fournir un micro de calibration — alors même que c’est précisément ce qu’il s’était enfin décidé à faire il y a quelques mois avec l’enceinte transportable Move et son système Auto TruePlay.
Au-delà de ce point, on parvient tout de même aussi à identifier chez l’Arc quelques sensibles faiblesses sonores. En premier lieu, la précision fait parfois défaut à son rendu dans la moitié haute du spectre. Dans le meilleur des cas, cela se traduit simplement par un niveau de détail pas tout à fait idéal ; au pire, certaines voix peuvent prendre un tour légèrement nasillard, et les extrêmes aigus devenir légèrement acides. On s’en rend compte notamment en écoute musicale, où les coups de cymbales montrent parfois une virulence un peu excessive. Le problème se fait généralement moins sentir pendant le visionnage de films, même s’il ne disparaît évidemment pas pour autant.
Réponse aux ondes carrées à 500 Hz : la faible netteté des fronts montre le manque de précision du rendu.
Réponse aux ondes carrées à 500 Hz : la faible netteté des fronts montre le manque de précision du rendu.
Enfin, l’Arc ne tient pas tout à fait sa promesse de produire des graves pleinement satisfaisants sans caisson. Quand bien même la mesure de réponse en fréquence semble indiquer une profondeur plus que correcte, avec une belle présence dès 50 Hz, la mesure de distorsion révèle le contrecoup : la pureté harmonique de ces graves tombe en lambeau dès 110 Hz, fréquence sous laquelle on n’entend plus vraiment que des sons confus et aux timbres indiscernables. L’adjonction d’un Sonos Sub est particulièrement salutaire, apportant une assise soudainement beaucoup plus assurée.
Réponse en fréquence avec calibration TruePlay, avec Sonos Sub (rouge) et sans (noir)
Réponse en fréquence avec calibration TruePlay, avec Sonos Sub (rouge) et sans (noir)
Taux de distorsion avec Sonos Sub (rouge) et sans (noir)
Taux de distorsion avec Sonos Sub (rouge) et sans (noir)
Quant à la spatialisation virtuelle, elle fournit une sensation d’enveloppement très plaisante sur le plan horizontal. Sur les signaux sonores 5.1 et supérieurs, la scène ne s’étend certes pas véritablement en arrière de l’auditeur, mais elle s’étend tout de même admirablement aussi bien en largeur qu’en profondeur. Étrangement, les sources stéréo ont en revanche tendance à rester confinées dans les dimensions physiques de la barre — dimensions qu’elle a certes très généreuses, mais on aurait tout de même apprécié un peu plus de séparation. Mais c’est surtout au niveau de la restitution des signaux Dolby Atmos que l’on ressent une petite déception : les haut-parleurs de hauteur sont hélas d’une directivité beaucoup trop faible, tant et si bien qu’on les entend en vérité surtout en ligne directe plutôt qu’en réflexion sur le plafond. En tendant très attentivement l’oreille, on peut certes entendre une très légère élévation, mais bien insuffisante pour avoir un impact tangible sur l’immersion sonore ; même un modèle comme la Sony HT-ZF9, pourtant dénuée de haut-parleurs de hauteur dédiés, parvient à faire mieux sur ce point. Voyons le bon côté : même si l’on n’a pas l’équipement nécessaire pour envoyer un flux Atmos vers son Arc, on peut au moins se rassurer en se disant qu’on ne rate pas grand-chose.
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Points forts
Sonorité transparente et vive.
Calibration acoustique TruePlay efficace.
Qualité de fabrication.
Configuration initiale extrêmement simple.
Un écosystème connecté et multiroom inégalé.
Alexa et Google Assistant intégrés.
Points faibles
Des petites imprécisions dans le rendu sonore.
De la distorsion dans les graves sans caisson de basses.
Calibration TruePlay réservée aux utilisateurs d’iOS.
Connectique ultra minimaliste.
Pas de compatibilité DTS, prise en charge du Dolby Atmos décevante.
Épaisseur (8,7 cm), risque d’occultation du bas de l’écran quand la barre est posée devant un téléviseur.
Conclusion
La Sonos Arc est une barre de son réussie dans l’absolu, mais peut-être pas tout à fait au niveau auquel on l’attendait. Outre la compatibilité Dolby Atmos finalement inconséquente (tant pour sa difficulté d’accès que pour le rendu peu convaincant de la spatialisation 3D), elle propose un rapport qualité sonore/prix sensiblement inférieur à celui de plusieurs concurrentes — d’autant plus si l’on ajoute à l’équation le caisson de basses Sonos Sub vendu séparément, nécessaire à l’Arc pour s’exprimer de façon optimale. Pour autant, on ne peut pas non plus parler de performances insatisfaisantes, très loin de là ; et pour qui a déjà adopté l’écosystème Sonos et souhaiterait s’équiper d’un son home-cinema punchy et immersif, elle reste un choix tout à fait recommandable
Test ici : https://www.lesnumeriques.com/enceinte-home-cinema/sonos-arc-p57755/test.html
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