
64 ou 128 Go ? Faut-il encore faire des compromis sur le stockage de son smartphone ?
Les smartphones avec beaucoup de stockage, ça coûte cher. Pour le mesurer, il suffit de prendre quelques exemples concrets. Un iPhone 16 classique coûte 969 € sur le site d’Apple dans sa version 128 Go (Gigaoctets). Mais pour un iPhone 16 256 Go, la facture s’alourdit de 100 € ; elle passe même à 1349 € pour une version 512 Go. Et pas la peine d’épingler Apple, le constat est le même chez les marques concurrentes. Un Samsung Galaxy S25 128 Go, par exemple, coûte à ce jour 852,05 € ; en 256 Go, il passe à 912,05 € et son prix grimpe à 1032,05 € si vous optez pour 512 Go de stockage.
Apple iPhone 16
Prix de lancement 969 €
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Samsung Galaxy S25
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64 Go, vraiment ?
Si l’on peut légitimement se poser la question du nombre de Go nécessaire pour un smartphone que l’on utilisera sur le long terme, force est de constater qu’à ce jour, rares sont désormais les appareils comptant moins de 128 Go d’espace interne, du moins s’ils ne disposent pas de port microSD. Les derniers iPhone déclinés en versions 64 Go sont les iPhone 12 (2020) et iPhone SE de 3e génération, lequel a été remplacé par un iPhone 16e en 2025 comptant un minimum de 128 Go.
Le temps des iPhone avec 16 Go de stockage (tel l’iPhone 5c) est bel et bien révolu. © Apple
Même si les iPhone neufs embarquent au moins 128 Go d’espace interne, le marché du reconditionné a le vent en poupe et l’iPhone 11 y reste encore très populaire, en témoigne le baromètre Re-Commerce publié fin 2024 ; la question se pose donc à l’achat d’un modèle reconditionné, mais aussi d’un smartphone Android lancé il y a deux ans ou plus. Précisons également que pour exploiter Android en version 15 (et même 16), Google impose aux fabricants un minimum de 32 Go d’espace de stockage interne.
Pourquoi le stockage coûte-t-il si cher ?
Autant se le dire, si l’on choisit plus ou moins de stockage à l’achat d’un smartphone, c’est avant tout une question de budget. Les fabricants font souvent passer la pilule en ajoutant, en même temps que du stockage, un peu plus de RAM (par exemple, on trouve des smartphones 8/128 Go et 12/256 Go), mais le fait est que plus de stockage est synonyme de prix en nette hausse.
Les puces mémoire intégrées aux smartphones pèsent sur leur prix total, et il est bien difficile d’en estimer le coût réel. Les prix de ces composants ne sont pas communiqués au grand public par leurs fabricants (par exemple, la division semi-conducteurs de Samsung, ou encore Micron), mais on sait qu’ils pèsent à hauteur de plusieurs dizaines d’euros sur le prix total des appareils. Leur prix varie en fonction du nombre d’unités commandées par le fabricant et par sa capacité à négocier, bien entendu, mais aussi par la génération de mémoire retenue. Car il y a mémoire et mémoire, et toutes ne se valent pas.
Il existe de la mémoire vive (RAM) plus ou moins performante, et c’est aussi le cas pour la mémoire de stockage (ce qui est parfois désigné par l’acronyme “ROM” sur les fiches techniques). Diverses normes cohabitent sur le marché et elles ne fournissent pas les mêmes prestations. Même si les performances réelles peuvent varier, retenez que l’organisme JEDEC (Joint Electronic Device Engineering Council, en charge des normes dans l’univers des composants électroniques), définit des caractéristiques de ce que l’on retrouve le plus souvent, c’est-à-dire l’UFS (Universal Flash Storage) assorti d’un numéro de version.
Xiaomi 15
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Honor Magic 7 Pro
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L’objet de cet article n’est pas de détailler les caractéristiques exactes des différentes UFS, mais de comprendre pourquoi elles sont plus ou moins onéreuses : par exemple, l’UFS 3.1, disponible depuis 2020, permet d’atteindre des vitesses de lecture de 2100 MB/s et d’écriture (enregistrement) de 1200 MB/s. Sa version 4.0, lancée en 2022, se montre deux fois plus véloce en lecture comme en écriture, et équipe bien des smartphones haut de gamme (Motorola Edge 60 Pro, Xiaomi 15, Honor Magic 7 Pro, etc.). Sa mouture 4.1 améliore encore sa fiabilité, en conservant les mêmes débits. Disponible depuis le début 2025, on la retrouve dans des smartphones premiums tels que Xiaomi 15 Ultra ou la série Samsung Galaxy S25, par exemple. Quant aux iPhone, ils font appel à des puces NVMe, concurrentes de l’UFS. Des smartphones encore moins chers se contentent souvent de l’UFS 2.2 ou 2.0, normes encore plus anciennes et offrant des débits moindres, voire de puces eMMC (plus anciennes et moins rapides encore), dont la version 5.1 équipe encore certains mobiles d’entrée de gamme, tel le récent Xiaomi Redmi A3, et dont la capacité maximale est fixée à 256 Go.
Vous l’aurez compris : qui dit performances variées dit coût plus ou moins élevé. À cela s’ajoute la quantité de stockage, qui fait gonfler le prix des puces, et enfin la taxe sur la copie privée, appliquée en France. Elle pèse à hauteur de 14 € sur le prix de chaque smartphone comptant plus de 64 Go d’espace interne.
Combien de Go vous faut-il vraiment ?
Pour choisir, prenez en compte plusieurs facteurs. D’abord, le poids du système d’exploitation, incompressible. Bien loin de nous l’ambition d’être exhaustifs. Mais nous constatons, en faisant un tour dans quelques smartphones à notre disposition, que l’OS occupe 20,1 Go sur le Samsung Galaxy S25, 19,31 Go sur le Realme P3, 10 Go sur le Google Pixel 9 Pro et 11,81 Go sur l’iPhone 14 Plus ; il faut y ajouter quelques Go supplémentaires dédiés aux fichiers temporaires. Vous l’aurez compris, l’espace incompressible occupé par le logiciel de votre smartphone doit être pris en compte. S’y ajoutent vos applications, et là, c’est à vous de voir : certaines apps pèsent quelques centaines de Mo, d’autres dépassent 1 Go, et certains jeux – légers au téléchargement initial, tel Genshin Impact (318 Mo sur Android) imposent des téléchargements ultérieurs de plusieurs gigaoctets. Prenons un exemple non représentatif : sur notre smartphone, les applications occupent… 57 Go.
La mémoire des smartphones de notre rédaction est pour le moins encombrée… © Les Numériques
À cela s’ajoutent les autres éléments qui encombrent votre appareil : vos photos bien sûr, mais aussi vos vidéos. N’oublions pas vos playlists audio hors ligne, vos séries enregistrées sur Netflix, Amazon Prime ou Arte (oui oui) et les documents que vous avez téléchargés. Si vous êtes muni d’un smartphone d’entrée de gamme doté d’une telle option (ou d’un des rares terminaux premium à disposer d’un port microSD), vous êtes sauvé : vous pourrez stocker vos images et vidéos, par exemple, sur votre carte mémoire. Dans le cas contraire, estimez précisément vos besoins avant l’achat, pour éviter de devoir “faire le ménage” dans vos photos lorsque vous tombez à court d’espace.
Si vous avez opté pour un smartphone au stockage un peu juste au regard de vos besoins, pas de panique. Vous pouvez tout de même optimiser l’espace disponible, en faisant un peu de tri dans votre appareil. Vous pouvez donc :
- Supprimer les fichiers inutiles dans vos téléchargements
- Supprimer les applications inutilisées (la plupart du temps, votre smartphone vous le propose automatiquement)
- Faire un peu de ménage dans vos photos et vidéos : certains doublons peuvent sans doute rejoindre votre corbeille sans vous causer la moindre peine…
- Pensez également à supprimer de vos apps de streaming les films/séries téléchargés et déjà visionnés
Quelques conseils peuvent vous permettre d’économiser de la place au quotidien. D’abord, le cloud : il vous permettra de stocker bien des éléments “dans le nuage” sans encombrer votre terminal ; il vous faudra toutefois débourser quelques euros mensuels pour profiter d’un espace suffisant pour stocker moult données.
Pensez également à vos paramètres de prise de vue photo et vidéo : pas la peine de shooter toutes vos photos en RAW ou, si votre capteur principal affiche 50 mégapixels, en définition maximale ! Cela vaut pour la vidéo : selon l’usage que vous en ferez, il n’est pas toujours indispensable de filmer en 4K ; la Full HD pèsera moins sur la mémoire de votre smartphone, et suffira amplement dans la plupart des cas.
Que retenir de tout cela ? D’abord, que le stockage de votre smartphone n’est pas seulement une affaire de Go, mais aussi une affaire de performances ; selon le type de mémoire inclus à votre appareil, il sera capable d’afficher plus ou moins rapidement vos données. Ce stockage a un prix, et à l’exception de mobiles très peu onéreux, il est désormais rare de trouver des appareils dotés de moins de 128 Go de stockage, ce qui représente à notre sens un minimum pour une utilisation confortable, surtout si vous prenez souvent des photos. Si toutefois votre appareil dispose d’un faible espace interne, veillez à le choisir avec un port microSD ou à l’associer à du stockage en cloud, afin d’étendre ses limites : vous vous épargnerez de fastidieuses opérations “suppression d’images”.
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