
On a essayé le Coach Running de Samsung : en route vers les 10 km
Vous connaissez les Parisiens : passé 30 ans, ils chaussent leurs baskets et se mettent au running. À leur décharge, ils ne sont pas seuls – bien loin de là – à s’adonner aux joies de la course à pied. D’après le dernier observatoire du running, les Français sont la bagatelle de 12,4 millions à taquiner le bitume ou les sentiers forestiers pour faire monter le cardio, oxygéner les neurones et affûter les ischio-jambiers. L’équipe des Numériques n’échappe pas le moins du monde à la tendance, et son service Sport & Santé figure en bonne place sur le podium des sportifs de la rédaction. Il faut dire que les montres connectées ne se testent pas depuis un canapé moelleux, mais bien en extérieur !
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De nombreuses tocantes sont passées par nos laboratoires – le labo en question étant notre poignet ! – et, récemment, nous avons testé les dernières Galaxy Watch 8 de Samsung. Des montres sous Wear OS 6, au design soigné, au suivi cardio et GPS précis, dont on regrette surtout l’endurance un peu légère à notre goût. Mais qu’importe, ce qui nous intéresse ici n’est pas uniquement matériel.
Samsung Galaxy Watch 8
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Samsung Galaxy Watch 8 Classic
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Un coach running au poignet
Armée d’une Galaxy Watch 8 (version 41 mm), je me suis penchée sur l’un des atouts charme de la montre de Samsung : son service intégré de coaching dédié à la course à pied. Il s’agit d’une fonction disponible en bêta, et donc susceptible de ne pas fonctionner à la perfection.
Pour l’utiliser, il vous faut vous rendre dans l’application Samsung Health pour smartphone, qu’il s’agisse d’un modèle Samsung ou d’une marque (Android uniquement) concurrente. C’est là que vous pourrez déterminer votre niveau et définir un programme d’entraînement adapté pour, selon votre positionnement, vous mener vers une course de 10 km, un semi-marathon ou un marathon.
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Première étape : le test de niveau © Les Numériques
La première étape consiste à définir votre niveau. Vous devez préciser votre âge, votre poids et votre taille, mais aussi préciser si vous avez l’habitude de courir, et la distance maximale réalisée dans les semaines précédant l’essai (avec votre temps associé). J’ai pour ma part indiqué 1 h 03 min pour un 10 km : cela a son importance pour le reste du test. Il suffit ensuite de lancer l’essai, qui consiste en une course de 12 minutes à une allure rapide, mais qui ne vous empêche pas de parler ; nous avons choisi de courir dans un stade pour éviter tout ralentissement inhérent à la course citadine. Résultat : 5’11” en moyenne au kilomètre pendant ces 12 minutes, prolongé par une période de récupération de 3 minutes, durant lesquelles le coach vous propose de marcher, le temps que votre fréquence cardiaque retombe à 116 bpm. Bilan des courses (!) : me voici placée dans le niveau 5, sur un total de 10 disponibles. J’ai dû tricher (un peu), ayant tenté ce même test de niveau la veille, en courant un peu moins vite, ce qui m’avait fait atterrir au niveau 4 – j’étais suffisamment vexée pour recommencer.
Samsung annonce que 160 programmes d’entraînement sont disponibles, et que l’analyse de ce premier test par son IA permet d’opter pour un programme au plus près de vos besoins. Ce programme s’établit sur quatre semaines comptant chacune trois ou quatre entraînements dédiés à un objectif de distance précis. Dans notre cas, le Coach Running nous a proposé de réaliser un 10 km en 1 h 08 min 20 sec : de manière assez incompréhensible, l’IA définit donc un objectif que j’avais notifié avoir atteint avant même d’avoir démarré cette session de coaching.
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Cette sous-estimation se retrouve dans l’ensemble des courses prévues : j’ai suivi scrupuleusement les entraînements prévus, mais difficile pour moi – qui suis pourtant loin d’être une fusée – de m’adapter au rythme trop lent prévu par mon coach. J’ai réalisé chaque séance, écouteurs dans les oreilles, pour profiter des commentaires vocaux associés à l’entraînement. Ils indiquent, à chaque minute d’entraînement, si l’allure correspond à l’objectif défini ; autant dire que je me suis entendue dire à maintes reprises que j’étais en avance sur l’allure proposée par mon coach. Il faut lui concéder qu’il multiplie également les messages d’encouragement qui ne font pas de mal, lorsque l’on perd un peu de motivation et qui permettent de se situer dans l’exercice sans fixer son regard sur sa montre.
Le Coach Running souffre de plusieurs insuffisances : il propose de définir un calendrier d’entraînement accompagné par des rappels, mais n’envoie pas de notifications à l’utilisateur s’il perd le fil de ses sessions de course. Il autorise de réaliser plusieurs séances dans la même journée, même s’il vous avertit de ne pas vous surmener lorsque vous tentez de lancer une seconde séance dans la foulée d’une première. On remarque aussi que ne pas respecter l’allure prévue n’influe pas vraiment sur le score attribué à chaque session ; tant que vous allez jusqu’au bout de l’entraînement, il est élevé. Et surtout, le plan d’entraînement ne varie pas tant que vous n’avez pas changé de niveau ; si vous progressez plus vite que ne l’avait anticipé le logiciel, vous devez terminer les quatre semaines (au moins 12 séances sur les 15 prévues) pour passer au niveau suivant, sans possibilité de corser les choses en cours de route. Et il faut réaliser au moins une partie des entraînements d’une semaine pour passer à la suivante.
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Peut-être destiné à des coureurs un peu plus débutants encore que moi, ce service de coaching a le mérite de m’avoir apporté la motivation nécessaire pour tenter différentes durées et allures de courses, pour faire du fractionné avec dénivelé (ce que je n’aurais sans doute jamais entrepris sans son aide) et, plus généralement, pour tenir la distance de ce 10 km. Si l’objectif qu’il me propose a été dépassé depuis longtemps, le Coach Running de Samsung m’a aidée à passer d’un 10 km réalisé une fois, dans la souffrance, à de multiples courses sur la même distance, et à une allure bien plus rapide. Les différentes données récoltées à chaque session (asymétrie, temps de contact au sol, régularité, etc., associés à des exercices permettant de travailler ces points) sont également utiles pour améliorer la posture durant les entraînements. Prochaine étape, donc : le 15 km que vise le niveau 6…
Et la concurrence ?
Samsung n’est évidemment pas sans concurrence, et quel que soit le programme que vous choisissez – celui de Decathlon essayé par Ophélie, par exemple – nous ne pouvons que vous encourager à vous faire accompagner par l’un de ces outils virtuels. Il en existe sous diverses formes, comme chez Garmin, qui vous propose des coachings adaptés à vos objectifs personnels – par exemple, si vous ambitionnez de réaliser un 10 km en moins de 50 minutes. Bien plus orienté grand-public débutant, le service de Samsung n’est pas sans concurrence : on pense notamment à Fitbit, qui compte proposer à l’automne un service équivalent. La firme de Google proposera dès octobre, en bêta et seulement aux États-Unis, un coaching boosté à l’IA tenant compte du niveau de forme de l’utilisateur en temps réel… ce que ne propose pas (encore ?) son concurrent sud-coréen.
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